LA VILLE MOBILE







Cette recherche s'inscrit dans le cadre d'un programme d'études portant sur les villes secondaires du Pérou.
La ville d'Iquitos est située au cœur de la forêt amazonienne péruvienne, au bord de l'Amazone. Elle n'est pas reliée au reste du territoire par la route. Cette ville a longtemps tiré sa richesse du commerce du caoutchouc.
Iquitos est aujourd’hui composée de trois villes, trois formes urbaines aux logiques et aux dynamiques distinctes :
- la ville historique et coloniale, qui joue le rôle de centre urbain,
- la ville fluctuante, qui est constituée de quartiers construits en zone inondable ; la trame urbaine y est souple et irrégulière, adaptée à la morphologie du terrain et conditionnée par les mouvements du fleuve,
- la ville étendue qui est composée d'un habitat spontané à distance du fleuve.
L'Amazone est le moyen de transport, une source vivrière importante et un exutoire d’eaux usées. Le fleuve bouge soumis à la force de Coriolis. Il se déplace sur ce terrain meuble et s'éloigne de la ville. Celle-ci n'est désormais plus connectée au courant du fleuve. Parallèlement, Iquitos a doublé sa population au gré d’une fabrique urbaine fondée sur le développement spontané de quartiers et l’auto-construction.
Un des enjeux est de renouer avec une culture du mobile, des quartiers flottants capables de s'adapter aux mouvements du fleuve. Il existe de tels exemples en Indonésie, au Cambodge, au Bénin et en Thaïlande.
Spécifications
- Crédits : Programme de recherche en partenariat avec CIAC (laboratoire de recherche) de l’Université pontificale catholique du Pérou (PUCP) - Faculté d’architecture et d’urbanisme - Sandro Munari architecte urbaniste